Le contexte antérieur: J’insistais depuis janvier 2013 sur la question
du gaz à Anticosti, dont aucun des promoteurs (industrie et gouvernement) ne
parlait. J’ai indiqué que comme au Dakota Nord, le gaz serait intimement
associé au pétrole et qu’on ne pouvait pas exploiter du pétrole seul, que le
gaz viendrait inévitablement avec après la fracturation. Comme les promoteurs
ne semblaient s’intéresser qu’au pétrole et n'analysaient rien au sujet du gaz
possiblement présent, la question de la disposition du gaz pouvait
plutôt être perçue comme un problème. Vu le contexte insulaire et la distance ce gaz
associé, difficile à commercialiser au Dakota et en conséquence brulé en partie
sur place, le serait sans doute encore plus à Anticosti. Un port méthanier
coûterait au bas mot un milliard. Un gazoduc sous le Golfe ? Pas vraiment
encore étudié.
Gaz Métro a souvent indiqué être peu intéressé vu les coûts, à prolonger son réseau jusque sur la Côte Nord; encore moins de se brancher sur Anticosti par un gazoduc sous-marin, ou par un port méthanier dans l'île.
L’annonce d’aujourd’hui: Je pense que Gaz Métro se réserve par l'entente une possibilité au cas où
… Il doit y avoir beaucoup de « si … » dans le texte de l’entente.
Côté Hydrocarbures Anticosti\Pétrolia: c’est un
bon coup médiatique. Ils pourront dire que le gaz n’est pas un problème, mais
potentiellement une ressource.
On ne sait toujours pas si le pétrole est
exploitable économiquement, et encore moins quelle quantité de gaz les puits
pourraient fournir. Quant à la façon de sortir le gaz de l’Île pour le
commercialiser, le communiqué de presse d’aujourd’hui ne permet vraiment pas de
voir là une analyse concrète de cette problématique ; c’est comme
l’indique le communiqué de ce 23 octobre 2014 une simple entente stratégique: «… est heureuse d'annoncer la conclusion d'une entente de
principe stratégique ».
Bref, c’est vraiment très tôt dans le processus
et aucune garantie réelle n’est fournie de part et d’autre. C’est une entente
de principe au cas-où. Les
études restent à faire et elles se buteront aux problèmes très réels du
contexte insulaire d’Anticosti. Anticosti a fait l’objet de beaucoup d’études
géologiques, prospection sismique, forages d’exploration, carottages, etc.
depuis 1970, mais jamais pour autre chose que la recherche de pétrole. Il n’y a
aucun estimé du gaz présent à Anticosti dans le rapport Sproule 2011. Ce
rapport ne s’est préoccupé que d’estimer à 40 milliards de barils
potentiellement en place. Pour la commercialisation du gaz, il n’y a pour l’instant aucune base pour signer entre
partenaires autre chose que ce qui est désigné comme une entente de principe.
Ce paragraphe dans le communiqué est bien important: "Sujet à la réalisation des conditions prévues à l'entente, Gaz Métro pourra donc acquérir, transporter ou distribuer le gaz naturel éventuellement produit à partir de puits situés sur l'île d'Anticosti pour l'acheminer vers les marchés, et ce à un prix qui devra permettre sa commercialisation compte tenu des prix y prévalant". Il n'y a donc aucune garantie que Gaz Métro commercialisera le gaz; si cela s'avérait trop complexe, ou non rentable, le problème du gaz associé au pétrole demeurerait alors tel que je l'ai déjà présenté: Les gisements d'Hydrocarbures de roche mère, ainsi que dans un document adressé à l'ÉES Anticosti.
Je retiens qu’à partir de la date d’aujourd’hui 23 octobre 2014, on ne pourra traiter d’Anticosti qu’en termes de pétrole uniquement; on ne pourra plus faire abstraction de la problématique du gaz. C’est un point positif dans l’évolution de ce dossier. Il faudra aussi de façon certaine modifier l'article de la loi qui régit cette industrie, celui qui autorise le brûlage du gaz à la torchère*.
Ce paragraphe dans le communiqué est bien important: "Sujet à la réalisation des conditions prévues à l'entente, Gaz Métro pourra donc acquérir, transporter ou distribuer le gaz naturel éventuellement produit à partir de puits situés sur l'île d'Anticosti pour l'acheminer vers les marchés, et ce à un prix qui devra permettre sa commercialisation compte tenu des prix y prévalant". Il n'y a donc aucune garantie que Gaz Métro commercialisera le gaz; si cela s'avérait trop complexe, ou non rentable, le problème du gaz associé au pétrole demeurerait alors tel que je l'ai déjà présenté: Les gisements d'Hydrocarbures de roche mère, ainsi que dans un document adressé à l'ÉES Anticosti.
Je retiens qu’à partir de la date d’aujourd’hui 23 octobre 2014, on ne pourra traiter d’Anticosti qu’en termes de pétrole uniquement; on ne pourra plus faire abstraction de la problématique du gaz. C’est un point positif dans l’évolution de ce dossier. Il faudra aussi de façon certaine modifier l'article de la loi qui régit cette industrie, celui qui autorise le brûlage du gaz à la torchère*.
*Loi des mines article 204: "... Aucune redevance n'est exigible sur le pétrole, le gaz naturel ... utilisés sur place... ou sur le gaz naturel brûlé à l'air libre."
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