Voici en vidéo (13:35 minutes) la présentation que je fait sur la fracturation hydraulique du cas Anticosti (la fracturation inutile) et du cas Utica (le leg de 18 puits fracturés).
Documents écrits par Marc Durand, Doct-ing en géologie appliquée et géotechnique, sur le sujet des gisements d'hydrocarbures marginaux exploités de façon non conventionnelle - Un point de vue d'un expert indépendant dans l'épineux dossier de la fracturation hydraulique.
vendredi 16 septembre 2016
Rencontre à Drummondville 17 septembre 2016 avec les élus municipaux
Voici en vidéo (13:35 minutes) la présentation que je fait sur la fracturation hydraulique du cas Anticosti (la fracturation inutile) et du cas Utica (le leg de 18 puits fracturés).
mercredi 14 septembre 2016
“Nul n’est prophète en son pays” - mais il y a bien d’autres pays heureusement
Mon activité dans le dossier des gaz de schiste me permet de garder un bon contact avec la France. J’avais été invité en février 2012 à titre d’expert à un colloque à Paris. En octobre 2013 ce fut une invitation comme participant pour un débat scientifique à St-Cyr-sur-Morin. Lors de ce même voyage, j’ai aussi pu présenter au comité mixte Sénat/Assemblée Nationale (photo ci-dessous) un exposé de plus d’une heure sur les risques technologiques de la fracturation hydraulique.
En juin 2016, on m’a de nouveau invité pour un séminaire pour les élus du Sud-Ouest à Montpellier cette fois-ci. Finalement cette semaine, j’ai piloté une tournée de puits pour une délégation de quatre députés de la France en visite technique au Québec. À cette occasion, la délégation m’a remis la médaille de l’Assemblée Nationale, en raison de mon apport aux connaissances scientifiques au dossier. Je suis très heureux de cette reconnaissance de mon travail de recherche bénévole, lequel occupe passablement de mon temps depuis 2010.
J'ai eu également des demandes de la part d'organismes en Suisse, en Pologne et en Algérie, ce qui a donné lieu à des échanges directs très intéressants par téléconférence. C'est sans compter en plus les milliers de visiteurs sur mon site WEB qui chaque semaine m'apporte la conviction de faire oeuvre utile, pour informer et soutenir des regroupements avides d'information de qualité sur le dossier très technique de la fracturation hydraulique.
C’est fort différent au Québec où le gouvernement s’est plutôt rangé depuis 2008 dans le camp des promoteurs de la fracturation hydraulique; il vient même de déposer un projet de loi (loi 106 sur les hydrocarbures) qui va permettre officiellement l’emploi de cette technique fort controversée. Mes mémoires, conférences et entrevues dans les médias ont à chaque occasion dénoncé ces orientations du gouvernement, tout comme les lacunes et les biais dans des rapports techniques produits par ses ministères et publiés par les diverses commissions d’études (BAPE, ÉES) qu’il a instaurées. Il semble bien que mes dénonciations publiques n’ont pas été appréciées dans les ministères concernés à Québec.
Nul n’est prophète en son pays d’après le dicton populaire; c’est encore plus vrai quand cela dérange la tranquille concordance de points de vue entre les promoteurs et certains hauts fonctionnaires au gouvernement du Québec.
jeudi 1 septembre 2016
Les distances séparatrices prévues dans le projet de Règlement sur le pétrole, le gaz naturel et les réservoirs souterrains
REL : Il est
difficile de comprendre les raisons objectives qui justifient les disparités
dans les distances séparatrices imposées. Comment calculer le 120 m d’un
puits de pétrole qui dispose d’extensions horizontales ? Pourquoi est-ce plus
dangereux de réaliser ces travaux près d’un aqueduc que d’un puits pétrolier
(est imposée une distance supérieure de 20 m), d’un cimetière que d’un chemin
de fer (est imposée une distance supérieure de 70 m) ?
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III. Les distances séparatrices pour les forages
MD :
Article
22 : distances séparatrices. Deux ajouts notables : « 3.3°
à moins de 500 m de toute habitation ou édifice; 3.4° à moins de 600 m de part et d’autre de la zone
de broyage de la faille de Jupiter située sur l’île d’Anticosti ».
La signification pratique de cette distance de 600 m par rapport à la faille Jupiter a été analysée dans le billet précédent et je prie le lecteur de s'y référer.
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REL : Sur la
question des distances séparatrices, plusieurs éléments peuvent être
soulignés :
1.
Elles ne
tiennent pas compte des forages horizontaux. En conséquence, elles ont donc peu
de signification réelle et n’offrent aucune protection efficace.
2. Elles ne visent
manifestement pas la protection des sources d’eau potable qui, elles, sont supposément
protégées par les normes édictées dans le Règlement
sur le prélèvement des eaux et leur protection (RPEP).
3. En regard des risques
pour la santé, elles sont manifestement insuffisantes, eu égard aux
nombreuses études publiées récemment qui montrent les risques élevés de vivre
si près d’un forage gazier ou pétrolier.
4. Elles sont
aussi insuffisantes du point de vue des nuisances liées au bruit, à la forte
luminosité, à la densité du trafic de véhicules lourds, etc.
5.
Elles sont
aussi insuffisantes du point de vue de la protection du paysage et
n’établissent aucune distinction en regard de paysages exceptionnels.
6. Elles
n’incluent aucune préoccupation ou règles en regard des schémas
d’aménagement, des autres activités susceptibles de se déployer sur un
territoire donné.
7.
N’étant pas
intégrées avec celles prévues au RPEP, elles peuvent être source de confusion
et de conflits. Par exemple, si une source d’eau potable se situe dans un
parc national ou dans une aire protégée, quelle règle prévaudra ? Celle du
500 m du RPEP ou celle du 100 m du présent projet de règlement ?
8. Elles
privilégient la protection des intérêts économiques (par exemple distance
minimale de 1 600 m d’un autre réservoir) à la protection des
communautés, de l’environnement et des citoyens.
9. Elles manquent parfois de précision (elles ne donnent
aucune définition d’une zone à risque de mouvement de terrain) et seront donc
d’une application difficile offrant, de ce fait, une faible protection.
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